1772-03-04, de Louis Phélypeaux, duc de La Vrillière à Voltaire [François Marie Arouet].

Quoy que les Ecclaircissemens qui m’ont été donnés Monsieur, ne m’ayent parû d’abord devoir laisser aucuns doutes sur la manière dont les jesuites sont devenus possesseurs de la métairie du Jonc, je ferai néantmoins éxaminer plus particulièrement encore l’origine de leur propriété, afin de m’assurer si en effet ils n’ont pas eû d’autres titres que le Brevet de 1649, que vous m’avés adressé.
Comme je ne vous ai pas laissé ignorer d’ailleurs que d’après le compte que j’avois rendu au Roy de votre demande, sa Majesté n’avoit pas jugé que la paroisse de Ferney fût asés nombreuse pour éxiger qu’on aidât le Curé dans ses fonctions, j’aurois été fort aise de trouver en même temps dans votre réponse de nouveaux motifs à employer auprès du Roy, pour engager sa Majesté à accorder au s. Hugonet et à ses successeurs la grâce que vous désirés leur faire obtenir. Je suis très véritablement Monsieur, votre très humble, et très obéissant serviteur.

Le Duc de Lavrilliere