1771-08-19, de Voltaire [François Marie Arouet] à Mathieu Henry Marchant de La Houlière.

Je suis fâché, mon cher neveu, que votre mère n’ait pu rien vous laisser et que votre frère ne puisse rien partager avec vous.

Je suis fâché aussi d’être très inutile au débit du vin de vos cantons. Je crois que l’impératrice a, dans ce moment-ci, des affaires un peu plus pressées avec les Turcs, qui ne boivent point de vin, et avec les Allemands, qui en boivent beaucoup. Si les choses tournent heureusement pour elle, peut-être, dans quelques mois, serai je à portée de vous servir. En attendant, j’assure de mon attachement toute votre famille. Madame Denis vous fait bien des compliments.

le vieil aveugle de Ferney