1770-12-05, de Voltaire [François Marie Arouet] à Jean Ribote-Charron.

La personne à qui Monsieur Ribote a écrit est très sensible à son souvenir.
Elle écrit très rarement étant prèsque toujours très malade. On a été très affligé de la mort de l’homme du monde le plus serviable et le plus utile. Il y a grande aparence que la cause de Sirven y perdra. Il demande une chose qu’il est très difficile d’accorder. Il y a dans le village dont on datte cette Lettre, deux cent protestants qui sont sous la protection du Roi, et dont on est très content. On espère que bientôt on aura dans le voisinage une ville dans laquelle la liberté de conscience sera établie, soit sous un tître, soit sous un autre. Rien n’est plus sûr, et on peut y compter.

On fait à Monsieur Ribote les plus sincères compliments.