16e auguste 1770, à Ferney
Ce que je désire savoir, mon cher Monsieur, c'est si les genevois ne sont pas éxempts de certains droits à Lyon, et à Colonge.
On prétend aussi que les genevois ne paient point la douane de Valence.
En un mot il faut qu'il y ait quelques raisons qui rendent toutes les denrées moins chères à Genêve que quand on les fait venir de France, dumoins on me l'assure; et la chose est si importante que je vous suplie de me donner tous les éclaircissements nécessaires sur cet objet. Je vous aurai une obligation infinie et j'espère que la province la partagera avec moi. J'ai l'honneur d'être avec un attachement respectueux, Monsieur, Vôtre très humble et très obéissant serviteur
Voltaire