1770-08-13, de Voltaire [François Marie Arouet] à François Louis Claude Marin.

Il n'est pas juste, mon cher correspondant, que Mr Bergier me prévienne, tout prêtre qu'il est.
Je pense que ma petite drôlerie sur l'être éternel pourait obtenir aumoins une de ces permissions qu'on appelle tacites. Elle [est] si honnête et si indulgente, que je n'ose demander une permission publique.

Je serais encor très aise de faire voir à ce professeur du Plessis, secrétaire des Juifs, que cet homme ne se connait point du tout en statue d'or.

Je vous suplie de donner les exemplaires cy joints à qui il vous plaira. Ils ne conviennent qu'à des métaphisiciens et à des forgerons; le nombre en est petit.

Mille tendres amitiés.

V.