1773-03-01, de Voltaire [François Marie Arouet] à François Louis Claude Marin.

C’est à mon vingt troisième accez de fièvre, mon cher ami, que je vous fais ce paquet.
Tâchez qu’après ma mort mr L’avocat Lacroix puisse aprendre à être plus honnête. Je croirai jusqu’à mon dernier moment mr de Morangies innocent et imprudent. Linguet ne se connait pas en vérole. Nous avons à Genève de ces messieurs qui vont prendre l’air tous les jours après avoir été frottés de mercure. Je compte sur vous pour faire imprimer ma réponse, que rien assurément ne peut en empêcher.

Je vous embrasse mort ou vif.

Je recommande à vos bontés les paquets cy joints.

Je vous prie aussi de vouloir bien envoier un exemplaire à Mr Elie de Beaumont.