Ce samedy le 21 juillet 1770
voici M. deux Lettres dont j'ai reçu l'une par la poste, l'autre m'a été remise par un voyageur que je connois depuis vingt ans pour un homme fort instruit.
Si vous permettez je vous le mènerai demain au soir. Il vient de Rome où il a vu plus que beaucoup d'autres et j'espère que vous en serez content. Notre Versoix ira bien, nous aurons des temples en forme de maison en attendant mieux. Mais on veut nous vendre le terrain et je suis fâché de voir notre maitre lésiner pour cinquante mille écus. Savez vous quelque chose de la boucherie de Portugal? Votre Catau a envoyé trop de vaisseaux et trop peu d'hommes en Morée. Je voudrois bien qu'elle eût mis tout le monde dans ses intérêts, et peutêtre y auroit elle réussi en ne présumant pas trop de ses forces. L'orgueil perdra depuis le plus grand des empires jusqu'à la plus petite des Républiques.