1770-05-10, de Voltaire [François Marie Arouet] à Giuseppe Pezzana.

Monsieur,

La raison qui m'empêche de venir admirer à Parme tout ce que fait votre auguste souverain pour l'honneur de l'Italie, m'a empêché aussi d'avoir l'honneur de vous remercier.
Je sors à soixante et seize ans d'une maladie qui m'a mis au bord du tombeau.

J'emploie les premiers moments de ma convalescence qui ne peut guère être longue, à vous féliciter des beaux jours que vous préparez à votre patrie. Si les auteurs suivent vos règles, voilà un nouveau cinquecento qui approche. Je m'y intéresse autant que si je pouvais en être témoin. J'ai l'honneur d'être avec la plus respectueuse estime

Monsieur

votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire