22e xbre 1769, à Ferney
Je vous souhaitte, Monsieur, de longues et heureuses années, et une santé meilleure que la mienne.
Je n'aurai pas longtems à vous importuner de mes petits comptes. Vous trouverez certainement tout bien en règle, et de quoi paier comme il est juste, tous les honoraires que je dois, car en quelque tems qu'on prenne la peine de mourir il y a toujours six mois d'arrérages à recevoir. Faittes moi le plaisir, je vous en suplie, de mettre sur mon compte les cent Louis d'or que vous avez eu la bonté de prêter à made Denis; et de permettre que j'en tire cent autres sur vous vers le commencement de février. Je vous aurai une obligation essentielle. Je vous devrai la douceur de la fin de ma vie.
J'ai l'honneur d'être, Monsieur, vôtre très humble et très obéissant serviteur
Voltaire