1769-09-10, de Voltaire [François Marie Arouet] à Alexis Jean Le Bret.

Nous sommes à peu près de même âge mr, mais je suis votre aîné et par conséquent plus faible.
J'ai été très malade, et je le suis encore. Vous me pardonnerez de ne vous avoir pas répondu plus tôt.

J'ai envoyé vôtre lettre à Gabriel Cramer, je puis vous assurer que votre livre n'a jamais été imprimé ni en quatre colonnes ni en deux, il faut qu'on vous ait trompé, ou que vous ayez confié une copie de votre manuscrit à Paris à quelqu'un qui l'aura fait imprimer.

Soyez très sûr qu'il est absolument inconnu dans les pays étrangers; je voudrais de tout mon cœur vous être de quelque utilité; mais que peut un vieillard languissant accablé de maux? Il y a trois ans que je ne suis sorti de chez moi.

Na qu'il n'y a jamais eu d'autre copie de ces manuscripts que celle livrée à m. Cramer.