7^e auguste 1769

Je reçois, mon cher et vertueux ami, vôtre Lettre du premier de ce mois.
Vous devez savoir que les Lettres voiagent tout ouvertes, et que la vôtre a passé par Paris, aulieu de passer par Limoges.

Il y a un paquet pour vous adressé à Limoge par le coche de Lyon qui va en droiture. Il est à l'adresse du s^r Morand, trafiquant en pelleterie, pour vous être rendu. C'est par ce m^r Morand que je vous écris ce petit billet. L'état cruel de ma santé ne me permet pas d'écrire de longues Lettres.

Mandez moi, je vous en prie, si ce billet et le ballot vous sont parvenus.

Souvenez toujours de vôtre ami qui vous sera tendrement attaché tant qu'il respirera.