Monseigneur,
. . . Je sçais, dumoins l'on m'a dit qu'on a envoïé à votre grandeur le Cri des nations qui n'est qu'une addition a l'épitre de s. Paul aux Romains, par M. De V., la Canonisation de st Cucuphin Et la profession de foi de l'homme, imprimés à Geneve.
Il en a désavoué la diction comme indigne du langage de Paris et du stile d'un accadémicien françois; en a querellé le curé de Fernex Et les témoins, et menacé le notaire de la perdre comme un faussaire: le curé de Fernex en est fort en colére, et je lui ai déjà fait proposer une explication à son certificat pour le réduire à sa juste valeur, pour servir d'honnête rétractation, et l'on m'a rapporté qu'il y est fort disposé. Je saisiroi cette circonstance pour cela; il ne sera pas difficile de faire souscrire M. le curé de Pregny: mais le curé de Fernex jusqu'à cette époque en auroit été infiniment éloigné, et j'aurai l'honneur d'envoier ce qui sera fait à votre grandeur.
J'ai celui d'être avec un profond respect
Monseigneur
Votre très humble Et très obéissant serviteur
Castin D.
Gex [June/July 1769]
L'on vient de me dire que M. De V. attribue le cri des nations à M. Riondet.