1769-03-10, de Voltaire [François Marie Arouet] à Joseph Audra.

Voici enfin, monsieur, l'infortuné Sirven qui paraît devant vous.
Il perdra ce titre d'infortuné grâce à vos bontés, et à celles de monsieur l'avocat de la Croix. Je peux vous assurer qu'on ne verra dans lui que l'innocence et la vertu même. Il est bien digne de vous et de mr de La Croix de protéger une famille si cruellement persécutée. S'il faut interroger ses deux filles je les enverrai dès que mr de La Croix m'aura donné ses ordres. Sentez, monsieur, je vous prie à quel point je suis pénétré de tout ce que vous daignez faire.

J'ai l'honneur d'être avec tous les sentiments que je vous dois, monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire