1769-02-03, de Voltaire [François Marie Arouet] à Jean François René Tabareau.

Je ne savais pas, Monsieur, que vous eussiez été si dangereusement malade.
Soiez sûr qu'on ne peut vous connaître sans s'intéresser tendrement à vous. L'hiver commence à être rude. Ménagez vous beaucoup. Vôtre santé doit être chère à tous les honnêtes gens.

Il est plaisant de fêter à la fois la purification et la présentation. La France serait un bien joli païs sans les impôts et les pédans. A l'égard du peuple il sera toujours sot et barbare, témoin ce qui est arrivé à la canaille de Lyon. Ce sont des boeufs, auxquels il faut un joug, un aiguillon et du foin. Je vous embrasse de tout mon coeur vous et mr Vasselier. Sans compliments, s'il vous plait.

V.