1774-10-30, de Voltaire [François Marie Arouet] à Joseph Vasselier.

Le vieux malade de Ferney fait mille tendres compliments à Monsieur Vasselier.
Nous attendons lui et moi, et tout le monde, l'été st Martin qui ne sera pas un été, mais un hiver un peu rude pour le nouveau parlement. Un seul homme fera la révolution comme un seul homme avait fait la précédente.

Monsieur Vasselier veut-il bien avoir la bonté de donner cours aux incluses?

Je le remercie d'avoir fait passer la Lettre pour l'Angleterre. Je ne savais pas qu'il fallût l'affranchir. J'aprends par là que plusieurs de mes Lettres pour Londres ont été perdues. Voilà ce que c'est que de vivre dans un trou loin du genre humain.

Je vous prie instamment mon cher ami de me dire ce qu'il faut pour l'affranchissement, et surtout de me dire ce que Mr Durey vous doit, car il faut absolument que vous soiez paié.

Je vous embrasse bien fort.

V.