1768-08-22, de Voltaire [François Marie Arouet] à Joseph Marie Balleydier.

… L'accusé prétend que le vol n'est qu'une pure plaisanterie.
Il revenait en effet de Genève avec la plaignante, il lui demandait ses faveurs en chemin et, ne pouvant les obtenir, il lui demanda de l'argent. Je ne crois pas qu'il eût d'armes, et je pense qu'il lui montra le manche d'un vieux couteau pour lui faire peur. Si cette femme voulait se désister de sa plainte, je lui donnerais le double de ce qu'on a pris. Je pense qu'en ce cas il serait bon de bannir à perpétuité du pays ce malheureux qui est Savoyard, et qu'il s'en allât violer ou voler toutes les Savoyardes qu'il lui plaira….