1768-06-01, de Voltaire [François Marie Arouet] à Charles Joseph Panckoucke.

J'ay lû la nouvelle édition in 4. qu'on débite à Paris de mes œuvres.
Je ne puis pas dire que j'en trouve tout beau, . . . . . . . . . . papier, dorure, images, caractére, car je n'ay point encor vû les images. Mais je suis très satisfait de l'exactitude et de la perfection de cette édition qui à ce que j'espère, sera la dernière. Je trouve que tout en est beau, hor mis les vers, qu'il fallait laisser faire  . . . . à Jean Racine.

Je souhaitte que ceux qui l'ont entreprise ne se ruinent pas; et que les lecteurs ne me fassent pas les mêmes reproches que je me fais; car j'avoüe qu'il y a un peu trop de vers et de prose dans ce monde. C'est ce que je signe en connaissance de cause

Voltaire