1768-05-26, de Voltaire [François Marie Arouet] à Jean Baptiste Jacques Élie de Beaumont.

Mon cher Cicéron, si vous n'êtes point à Canon, si vous êtes à Paris, si vous avez un moment de loisir, voulez-vous avoir la bonté de jetter les yeux sur ce Mémoire?
On ne demande que deux mots, savoir si le procédé de B. est loyal, et si A. serait du moins fondé à demander en justice la suppression de la dernière clause.

Je respecte trop d'ailleurs vos occupations et je m'intéresse trop à votre affaire de Canon, pour vous demander autre chose que deux lignes signées de vous et d'un ou deux confrères vos amis. Supposé que ce paquet vous trouve à Paris, je vous supplie d'envoyer le Mémoire avec votre avis au bas à M. D'Amilaville. Mes respects à Madame de Canon, à cette respectable Dame à qui je suis attaché comme à vous, et à qui je regrette bien fort de ne point faire ma cour.

V.