1767-12-18, de Voltaire [François Marie Arouet] à Étienne Maurice Falconet.

Je vous réponds tard monsieur parce que j'ai été très malade; je le suis encore, mais je n'en suis pas moins touché de votre souvenir.

Je n'ai point entendu parler dans mes déserts de votre dispute avec m. Diderot, mais je lirai avec grand plaisir tout ce que des hommes d'un aussi grand mérite que vous et lui auront écrit; vous devez être plus instruit que lui sur un art auquel vous faites tant d'honneur, et quoique je sois prêt de perdre les yeux, mon esprit tâchera de profiter de vos leçons.

J'ai l'honneur d'être, avec toute l'estime que je vous dois, monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur.

Voltaire gentilhomme ordinaire de de la chambre du roi