22e auguste 1767
J'ai la fièvre, mon cher ami, je ne peux vous dire qu'un mot.
J'ai écrit à Mr De Richelieu il y a trois semaines pour ces malheureux protestants qu'on accuse d'avoir été en masque chez un curé. Il m'a répondu que s'ils étaient innocents il leur donnerait toute sa protection. Vous verrez par le mémoire cy joint que je suis moi même en guerre avec un protestant. Je lui ai fait parler un peu vivement de la part du Roi par mr de Gudane, commandant de la province de Foix.
J'ai lu aussi l'ingénu. Il est, comme vous savez, de l'auteur du Compère Matthieu, et il faut qu'il en soit. Je vous embrasse le plus tendrement du monde.
V.