15e fév: 1767, à Ferney
Vous savez, Monsieur, que le pauvre Sirven est à Genêve et qu'il n'est représentant que contre le parlement de Toulouse.
Son affaire va être plaidée au Conseil des parties après en avoir obtenu permission au conseil du roy.
J'ai reçu de son avocat des instructions qu'il faut que je lui communique. Je vous suplie de vouloir bien lui accorder un passeport pour venir chez moi. Je crois qu'il vous en demandera bientôt un autre pour aller à Paris faire triompher une seconde fois l'innocence du fanatisme. J'ai l'honneur d'être, Monsieur, avec l'attachement le plus respectueux et le plus tendre vôtre très humble et très obéïssant serviteur
Voltaire