1767-01-30, de Voltaire [François Marie Arouet] à Philippe Antoine de Claris, marquis de Florian.

Je reçois, mon cher grand Ecuier, vôtre Lettre du 22e.
Vraiment mon dessein n'est point du tout de faire rentrer Morival dans son régiment, mais de lui procurer la protection et les bontés du prince qu'il sert, et j'ai même quelques vues sur lui, suposé qu'il soit un garçon intelligent et honnête.

Quant aux Scythes, nous les avons un peu ornés. Nous les répétons; nous souhaittons que cette Tragédie soit jouée à Paris comme elle le sera sur nôtre petit théâtre.

Vous savez que nous avions la guerre et la famine. Actuellement nous n'avons plus que la guerre avec dix pieds de neige. Mr Le Duc De Choiseul a daigné m'écrire de sa main une Lettre charmante; il m'a envoié un passeport général et illimité etca