17 9bre 1766
Mon cher ami, l'avocat de Besançon, auteur du Commentaire des délits et des peines, vous en envoie deux exemplaires par cette poste.
J'y joins deux lettres à m. Hume.
Je vous supplie de vouloir bien mettre à la page 8 des certificats, un et au lieu des ni. Il faut, que ce prétendu recueil de mes lettres, et un autre receuil, ne sont, etc.
Cette déclaration, mon cher ami, n'est que pour les journaux, et surtout pour les journaux étrangers. Je vous demande en grâce d'en faire tenir un exemplaire au directeur du journal de Bouillon, avec contre-seing, en mettant au bas de la page 8, qu'il est supplié de corriger la faute indiquée.
On dit que c'est Marc Michel Rey, éditeur de Jean Jaques, qui a imprimé le Recueil nécessaire. Cela est très vraisemblable, puisqu'on y trouve une partie du Vicaire savoyard. Je n'ai pas vérifié si la traduction de milord Bolingbrocke est fidéle. Les vrais philosophes, mon cher ami, ne font point de pareils ouvrages, ils respectent la religion autant qu'ils chérissent le roi.
Tout ceci est en réponse à votre lettre du 10 9bre. Dites à mde de Beaumont que je serai le plus attaché de leurs serviteurs jusqu'au dernier moment de ma vie.
J'ai éclairci avec m. de la Borde la méprise du petit paquet qui vous est parvenu. Ma mémoire de 73 ans me trompait; ce n'est point M. de la Borde, c'est m. le comte de Cucé, maître de la garde-robe du roi, qui avait eu la bonté de se charger de cette commission; il pense en sage et il agit en homme bienfaisant.
J'ai relu plusieurs fois la lettre de Tonpla; elle serre mon cœur, et m'entraîne vers le sien. Que ne puis je vous entretenir tous deux! Mon âme s'unit à la vôtre plus que jamais.
Voudriez vous bien avoir la bonté de faire tenir l'incluse par la petite poste?