1766-07-16, de Charles William Ferdinand, prince of Brunswick-Wolfenbüttel à Voltaire [François Marie Arouet].

Monsieur,

Il m'est bien dure de dévoir Vous priér de rémêttre à demain 17 le diné que vous avéz bien voulu m'offrir pour aujourd'hui.
C'est Mr: l'Ambassadeur de Françe qui en est la cause, et qui m'a arretté pour ce midi, avant que j'eu le plaisir d'avoir réçu Vôtre réponse. Ce ne sonts pas les images des honeurs que l'on cherche quand on vient Vous voir, la réalité réside dans l'opinion que des homes tels que vous, portent de nous, et ce seroit à ceux là, que j'aspirerois si j'avais assés de vanité, pour croire d'oser y prétendre. Vous voir, Vous admirér, et Vous offrir des homages sinçères, voilà les motifs qui m'apellent à Ferney. Reçevéz d'avançe les assurences de la considération la plus distingué, avec la quelle j'ai l'honeur d'être

Monsieur,

Vôtre trèshum et trèsob serviteur

Le Prince Héréditaire de Bransvic