1766-03-25, de Voltaire [François Marie Arouet] à Giorgio di Polcenigo, conte di Fanna.

Monsieur,

Je vous remercie de la seconde consolation que vous me donnez dans mes maux et dans ma vieillesse.
Je ne suis pas étonné que vous ayez si bien peint le palais de la gloire. Vous avez imité Pline qui dans ses lettres fait une belle description de sa maison de campagne. On peint toujours fort bien les endroits qu'on habite. Je reçois aussi un petit poème manuscrit de mr le comte Nolini. Je ne sais si mes yeux qui sont fort affaiblis pourront le lire; j'y ferai mes efforts pour avoir un nouveau plaisir. Je vous prie de lui présenter mes remerciements et de recevoir les miens. J'ai l'honneur d'être avec toute la reconnaissance,

monsieur,

Votre très humble et très obéissant serviteur,

Voltaire