1765-09-25, de Voltaire [François Marie Arouet] à Louise Catherine de Malivert de Conflans de Pingon, comtesse de Sallenôves.

Madame,

Je voudrais avoir des lits pour vous, pour les jeunes mariées, et pour vous coucher toutes deux à deux, mais je n'ai que des pierres et des massons. On joue la Comédie Vendredy à quatre heures. Si vous voulez y venir avec la noce vous nous ferez beaucoup d'honneur et de plaisir. Mais il faudrait vous précautioner pour savoir où, et comment vous passerez la nuit. Ma pauvre maison est si en désordre que je ne puis avoir soin des Dames que le jour. Faittes comme vous pourez et comptez sur le respectueux attachement de vôtre très humble et très obéïssant serviteur

Voltaire