1765-03-05, de Voltaire [François Marie Arouet] à François Tronchin.

Mon cher ami, c'est avec un grand regrêt que j'ai quitté les Délices.
L'état de mes affaires m'a seul forcé à ce sacrifice, mais c'est avec un grand plaisir que je vous en vois le possesseur. Nous prendrons maman et moi le jour qui vous conviendra.

Je suis actuellement un peu malade et condamné à un régime bien austère. Je jeûnerai pour venir me crever chez vous. Je vous embrasse tendrement vous et les vôtres; je présente mes respects à Madame votre femme, et je salue vos beaux tableaux.

V.