1763-12-31, de Voltaire [François Marie Arouet] à Paul Claude Moultou.

Mon cher philosophe, le pauvre quinze vingt V. vous souhaitte santé et joie, suposé qu'il y ait joie à Genêve.
Quand vous aurez un moment de loisir tâchez de venir voir des papistes qui vous aiment bien tendrement, et qui font le même cas que vous de l'homme au grand nez, au front chauve et aux jambes torses.

Voicy un petit billet moiennant lequel vous aurez probablement l'inutile brochure qu'on demande. Ne m'oubliez pas, je vous en prie, quand vous érirez à la belle muse qu'un philosophe a épousée.

Mille tendres respects.