1763-02-12, de Voltaire [François Marie Arouet] à Catherine Josephte de Pougny de Guillet, baronne de Monthoux.

Du courage, madame, cette vie est pleine de malheurs, c'est le partage de l'humanité.

Madame Denis est malade, je deviens aveugle et c'est ce qui fait que je ne peux avoir l'honneur de vous écrire de ma main. Si je perds la vue je ne perdrai jamais les sentiments qui m'attachent à vous. Je suis entièrement à vos ordres et je n'ambitionne que de vous consoler et de vous servir. Madame Denis vous en dit autant.

J'ai l'honneur d'être, avec beaucoup de respect, madame, votre très humble et très obéissant serviteur,

Voltaire gentilhomme de la Chambre du Roi