1762-07-02, de Voltaire [François Marie Arouet] à Louis Phélypeaux, duc de La Vrillière.

Monseigneur,

On me conjure de prendre la liberté de vous adresser ces pièces, et je la prends.
Je vous supplie d'excuser l'attendrissement qui me force à vous importuner. Je crois l'innocence des Calas démontrée, et j'ose vous dire que plus d'une nation vous bénira si vous daignez protéger une famille malheureuse et la plus vertueuse mère réduitte à l'état le plus horrible.

J'ay l'honneur d'être avec le plus profond respect

Monseigneur

votre très humble, très obéissant et très obligé serviteur

Voltaire