aux Délices 2 juillet 1762
Monseigneur,
On me conjure de prendre la liberté de vous adresser ces pièces, et je la prends.
Je vous supplie d'excuser l'attendrissement qui me force à vous importuner. Je crois l'innocence des Calas démontrée, et j'ose vous dire que plus d'une nation vous bénira si vous daignez protéger une famille malheureuse et la plus vertueuse mère réduitte à l'état le plus horrible.
J'ay l'honneur d'être avec le plus profond respect
Monseigneur
votre très humble, très obéissant et très obligé serviteur
Voltaire