1761-04-08, de Voltaire [François Marie Arouet] à Jean Robert Tronchin.

Mon cher correspondant voicy trois gouttes d'eau en temps de sécheresse.
Puissai-je me tromper, mais je ne peux compter sur la paix cette année. Sauve qui peut vous di-je. On parle du payement de la tontine. Cela est il vrai? en savez vous des nouvelles? Les succez de mr le maréchal de Broglie sont encor un motif de consolation. Vraiment j'ay vos bouchons et je n'en savais rien. Je demande toujours à tort et à travers. En vous remerciant de cette casse qui m'est si prétieuse, et qui vous est si inutile. Remerciez dieu d'être né si heureusement, moy je le remercie d'avoir un ami tel que vous.

V.