1761-03-28, de Charles Theodore von Sulzbach, Elector Palatine à Voltaire [François Marie Arouet].

Je vous suis très obligé monsieur de la belle tragédie de Tancrede que vous m'avez envoiée avec La très édifiante lettre qui la suit: on vous lit toujours avec un nouveau plaisir, tout le monde littéraire vous prie de lui donner encore beaucoup de vos ouvrages avant d'aller habiter la Jerusalem célestes Vous ête si admiré sur la terre, restez y tant que vous pourrai, et s'il vous est possible venez bientôt revoir un de ceux qui vous admire le plus.
Si j'ai tardé longtems à vous écrire c'est que je n'ai pu plutôt. J'ai été accablé d'affaire. sans les soins que l'Electrice me donne dans sa grossesse. Si vous venez à Schwetzingen vous verréz un papa jouer avec un enfant et après L'avoir bercé s'entretenir avec plaisir avec son cher suisse pour qui j'aurai toujours une vraie estime.

C.T.E.