1760-12-10, de Voltaire [François Marie Arouet] à Jean Baptiste Héron.

Monsieur,

J'obéis à vos ordres avec autant de reconnaissance que de joie.
J'ai l'honneur de vous envoyer ma requête contenant ma déclaration que je renonce à la haute justice de la Perrière, qu'elle appartient au roi, et que l'amende prononcée en ma faveur ne m'appartient pas.

J'envoie un double de ma requête à m. l'intendant de Bourgogne, et je le supplie de vouloir bien exiger que m. le président de Brosses signe ce double comme il le doit.

Si m. de Brosses fait quelques difficultés, j'aurai toujours rempli mon devoir. Vous avez dû recevoir, monsieur, mon autre requête contre la peste.

Je vous importune beaucoup. Il semble que j'aie des affaires exprès pour avoir des occasions de vous renouveler les marques de ma reconnaissance, et du respect avec lequel j'ai l'honneur d'être,

monsieur

Votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire