1760-09-01, de Voltaire [François Marie Arouet] à François Duvergé de Saint-Etienne.

Tout malade que je suis, monsieur, je suis très honteux de ne répondre qu'en prose et si tard à vos très jolis vers.
Je félicite le roi de Pologne d'avoir toujours près de lui un gentilhomme qui pense comme vous. Cela fait presque pardonner la protection qu'il a prodiguée à un malheureux tel que Freron. Ce monarque est comme le soleil qui lui également pour les colombes et pour les vipères.

Lorsque j'ai demandé, monsieur, votre adresse à made la marquise Des Ayvelles je me flattais de vous faire de plus longs remerciements; ma mauvaise santé ne me permet pas une plus longue lettre, mais elle ne dérobe rien aux sentiments d'estime et de reconnaissance avec lesquels j'ai l'honneur d'être, monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire