1760-07-22, de Count Boris Mikhailovich Saltykov à Count Ivan Ivanovich Shuvalov.

Monseigneur,

L'auteur attend avec impatience des nouvelles de votre excellence, il m'en demande toutes les fois qu'il me voit, attribuant le silence aux circonstances de la guerre. Après avoir fait imprimer les Prussiens terrassés par les Russiens dans la pièce que je vous ai envoyé, monseigneur, avec la dernière poste. Il ne cesse de nous souhaiter des succès encore plus grands, se flattant même de l'accomplissement de ses désirs, vu l'adresse, dans laquelle la pratique doit avoir instruit nos officiers; je n'ai garde de lui en savoir mauvais gré.

Il est toujours dans les meilleurs sentiments pour la personne du protecteur des muses russiennes (c'est sa façon de s'exprimer). Je suis persuadé qu'il le démontrera à tout le monde par écrit, après que l'histoire aura son succès, ce qu'il fait jusqu'à présent de bouche.

J'ai l'honneur etc.

Boris Solticoff