Il y a longtemps Monsieur que je suis un de vos zélés partisants; touttes mes lettres à m. Lefranc sont remplies de témoignages de mon admiration pour vous.
Je luy faisois part un jour d'une ode à votre louange au sujet de votre tragédie D'Alzire qui fut insérée dans les feuilles périodiques et je luy disois
Dans un autre de mes lettres où je prennois vivement votre parti contre vos ennemis je déplorois votre sort en ces termes:
Voylà quels ont toujours été mes sentiments pour vous et je suis obligé de vous les manifester voulant obtenir une grâce de vous.
Les oeuvres du philosophe de Sans Souci ayant paru je luy ay adressé une lettre en vers et en prose à la louange de ses talents et de ses exploits. Oserois je vous prier de porter ce monarque à m'honorer d'un mot de réponse? c'est toutte mon ambition. Mademoiselle Delon ne me refuseroit pas le plaisir de vous en écrire si cela étoit néssessaire pour me rendre ce service.
Je suis avec Respect
Monsieur votre très humble et très obéissant serviteur
le Baron de Rouville
conceillier au parlement de Toulouse
à Toulouse ce 10 avril 1760
Il y a déjà quelques années que nous avons perdu monsieur Daiguebaire qui avoit l'honneur d'être connu de vous.