à Vlles Le 9 may 1759
Quand M. le Cal de N. ne l'auroit pas dit, Mr, je l'aimai et l'aimerai toujours ce sexe enchanteur à qui Il n'en coûte qu'une oeillade pour nous soumettre à son Empire.
Par conséqut Mde Denis doit compter que Je contribuerai de tout ce qui dépend de moi au succès et à la promte expédition de son affe. On auroit bien voulu l'expédier sans passer par d'autre voye, que Celle du minre, mais pour votre avantage même Il n'étoit pas possible de ne pas consulter l'intendant de la Province, autrement vous auriés trouvé quantité d'oppositions pour l'exercice des droits qui vous auroient été accordés. Nous aurions compromis le Roi, le Ministre et troublé por longtems le repos de M. de Vre et de Mde Denis. D'ailleurs vous avez dû remarquer que ds le brevet de m. de Brosse que Vous apportés pour exemple que l'on a pris expressemt l'avis de l'Intendt&c. Pour éviter tout mouvement M. le D. de Choiseul a envoié les pièces à l'Intend pour avoir son avis. Il m'a fait connoitre en mesme tems le vif interêt ql prend à ce qui vous regarde et le désir de vous traitter favorablemt vous et les vôtres; ainsi J'espère que le tout sera terminé co͞e vous le désirés. Pour moi Je serai charmé d'avoir pû être de quelque utilité au Dieu de l'esprit et Je croirai en valoir davantage en proffitant des occasions de vous prouver le véritable attachemt que je vous ai voüé depuis si longtems et avec lequel je me ferai gloire d'être toutte ma vie, M., votre très humble et très ob. serr