1766-10-18, de Pierre Michel Hennin à Voltaire [François Marie Arouet].

Voici M. une lettre qui m'a été addressée pour vous sous le contreseing de M. le D. de Choiseul.
J'y joins l'oraison funèbre de M. le Dauphin que vous avez désiré de lire. On l'a tant prônée que je n'ose en dire mon sentiment.

M. l'Ambr a été incommodé depuis dimanche et nous sommes tous deux tristes de la fin tragique d'un des plus honêtes Genevois que fréquentât notre maison. La bize ne nous ragaillardira pas aujourd'hui; sans doute elle a fait fermer portes et fenêtres dans votre château. Elle ne me feroit pas peur cependant si mon hôte n'avoit besoin de compagnie pour faire distraction à son mal et à sa tristesse.

Je vous prie de présenter mes respects à vos dames et de recevoir pour vous les assurances de mon tendre et respectueux attachemt.