1763-10-30, de Jean Philippe Fyot de La Marche à Voltaire [François Marie Arouet].

Il n'est que trop commun, mr, qu'avec de mauvais procédés on ait quelquefois un bon procès.
Peut-être serait-il à craindre que votre curé de Ferney ne fût dans ce cas, le droit commun lui est favorable, vous en convenez, et les traités que vous opposez à ses prétentions, n'ont jamais été enregistrés au parlemt de Dijon, vous en convenez encore. Je ne vois à cela que deux remèdes; l'un, que je ne puis honnêtemt vous conseiller, c'est d'obtenir une seconde fois l'évocation de l'affaire au Conseil, l'autre est de faire enregistrer au parlemt les traités dont il s'agit.

M. le duc de Praslin m'a fait l'honneur de m'écrire à cette occasion; mais vous connaissez les maximes des compagnies, la lettre d'un ministre, toute respectable qu'elle est, ne remplace pas des formalités indispensables.

Recevez je vous prie, les nouvelles assurances de l'inviolable attachemt etca

La Marche