Le 16 8bre 1758
Je ne rompray pas, M., le Marché que vous êtes sur le point de conclure, et Je me prêteray avec grand plaisir à tous les arrangements qui pourront vous fixer dans un pais que j'aime et où j'espère vous trouver quelquefois.
Je sens toutes les raisons que vous avés de desirer d'avoir une terre à portée des Délices, et de joindre l'utile à l'agréable. Il ne m'est pas possible de vous donner une parole positive ny de prendre un engagement par écrit sur la permission de sortir 160 coupes de grain par chaque année, mais je vous prie de conter que vous n'éprouverés jamais de ma part aucune mauvaise difficulté; en ce qui concerne les 10es, ou du moins les 2 10e, ces impositions étant abonnées vous devés plustôt espérer de la diminution que de craindre la moindre augmentation àmoins qu'il n'y eût quelque portion de l'ancien dénombrement. La terre de Fernex est destinée aux grands hommes, et mon amour propre est flatté de contribuer en quelque chose à la faire tomber entre vos mains. Mon subd. à Gex sera aussi empressé que moy de vous donner des marques de tous les sentiments que vous mérités à tant de titres.
Rien n'égale la sincérité de ceux que je vous ay voués, et avec les quels j'ay l'honneur d'être bien véritablement, M. &c.