Aux Délices, 7 octobre 1758
Mon cher ami, je suis parfois un paresseux, un négligent.
Je comptais vous écrire en vous envoyant les sept tomes encyclopédiques, mais ils sont encore à Dijon. Préparez toujours vos matériaux. Adressez les au sieur Briasson, libraire à Paris, rue St Jacques, car je pourrais bien faire encore un petit voyage. Je n'ai encore lu aucun des journaux italiens; je n'en ai pas eu le temps, quoique j'aie l'air de n'avoir rien à faire. Je les ferai relier quand j'en aurai un certain nombre, et alors je les lirai. Je me flatte que l'année prochaine m. de Freydenrick viendra dans nos cantons, et que vous serez de la partie. Je regarderai les jours que je passerai avec vous commes les plus agréables de ma vie. Je vous embrasse du meilleur de mon cœur. Aimez moi tout paresseux que je suis.
V.