[c. 15 November 1757]
[Vo]ilà les derniers vers de la lettre que le Roi de Prusse [m]'écrivit avant la bataille; il a pensé il a agi en Roy et il n'est pas mort. M. de Correvon me demandait ces trois derniers vers. Je luy ay écrit avant de savoir ce qu'il m'ordonait. Je vous prie mon cher ami de luy communiquer ces trois lignes qu'il demande et que la journée du 5 rend si belles. Je n'ay pas un moment à moy dans ma retraitte; la colique, les lettres, les russes et les arbres prennent tout mon temps. On me parle toujours des quatre Russes qu'il faut élever à la brochette; mais ils sont aussi lents qu'Apraxin. Le diable est en Allemagne. La paix soit parmy vous.
Vale et ama tuum
V.
P. S. Si vous avez Palavicin voyez je vous prie s'il dit qu'en 1551 Philippe depuis roy d'Espagne, passa à Trente, que les pères du concile luy donnèrent un bal, le quel fut ouvert par le cardinal de Mantoue Léges. Dansez donc vous autres pauvres diables.