1755-12-21, de Voltaire [François Marie Arouet] à Pierre Pictet.

J'ay mille grâces à vous rendre mon très cher et très aimable professeur, aussi bien qu'à mademoiselle Pictet.
Elle a écrit à madame Denis une lettre charmante; et j'ay reçu de vous un billet très savant. La science et les grâces sont dans votre famille. Mr Falconet a fait à Paris la même remarque que vous. Le Portugal est miné depuis longtemps. Reposons nous à l'abri des alpes.

Quand serai-je assez heureux pour être encor votre voisin et celui de mr Moussart? Oserai-je vous supplier de lui présenter mes tendres respects? Je n'oublierai jamais ny vos bontez ny les siennes. Je me mets aux pieds de madame Pictet et de la belle Nanine tout indigne que j'en suis.

….. V.