aux Délices, 8 novembre 1755
Vous auriez bien dû mon cher major me dire le nom de l'auteur.
Quelqu'il soit, je vous supplie de vouloir bien luy faire pour moy les remerciements les plus sincères. Autrefois votre pays était renommé pour le bon sens. Cette raison si précieuse est maintenant ornée d'esprit et de grâces. L'ouvrage que vous m'avez envoyé en est rempli. Je vois que je n'ay pas mal fait de m'établir dans ce pays où il se trouve de pareils génies. On ne sait pas à Paris combien vos montagnes portent de fleurs. Voulez vous me permettre mon cher major de présenter mes respects à toutte votre famille, et à Monsieur le bailli? J'attends toujours que ma mauvaise santé me permette d'aller à Lauzane et de venir vous renouveller les assurances de tout mon attachement. Vous savez que nous devons bannir les cérémonies.
V.