1754-11-29, de Voltaire [François Marie Arouet] à Johann Christof Gottsched.

J'ai reçu à Lyon monsieur la lettre dont vous m'avez honoré.
J'y suis plus malade qu'à Colmar, et je cherche dans l'académie de Lyon quelqu'un qui fasse mon épitaphe. Il faut se porter mieux que je ne fais pour dresser un monument à Volf. Les vers de Glover dont vous me parlez sont d'un bavard, ceux de Halley en latin sont d'un grand homme. C'est que Halley l'était aussi bien que Neuton. Pour moy qui ne suis qu'un mourant, je n'ay que la force de vous dire de mon tombeau que je serai bien tendrement jusqu'au dernier moment

votre très humble et ob. serv.

V.