1754-08-13, de Jean Frédéric Flachsland à Georges Lalance.

Pour ce qui est du payement de M. de Voltaire je prévois que comme ma caisse est pauvre tout comme le sont les sujets qui lui doivent et que les 1500 mesures de Vin que je vendrai ne produiront que 4500lt en argent, je serai obligé de demander dans le courant du mois prochain l'assistance de Mr Lalance pour une couple de mille Ecus ou de prier Mr de Turckheim de Strasbourg (auquel je dois déjà depuis deux mois les six mille Livres qu'il a payées pour moy à M. de Schaack pour le terme de la 3e année) de me faire encore une avance, laquelle je ne pourai guére payer avant le mois de Décembre à cause de la rareté de l'argent parmi les paysans de ce païs-cy, desquels il n'y a pas moyen de tirer la moindre chose jusqu'à ce qu'ils auront battu et vendu leurs grains.