à Bareuth le 1 May 1754
Par une négligence impardonnable mon illustre ami, je reçois votre Lettre au moment même du départ de La poste, et n'ai qu'un instant pour vous en avertir.
Trouvez donc bon que je remette à un autre tems à vous répondre et à me justifier. J'espère que La lettre que je vous envoye Vous fera pourtant connoître que je ne suis pas aussi paresseux que vous pouriez le croire. Pardonnez moi si je l'ai gardez dans Le silence. J'attendois et j'attends encore une réponse plus favorable pour vous La comuniquer. Aureste je ferai part à Leurs Asses de Votre dernière Lettre comme je leurs ai déjà fait part de celle qui les ont précédées. Je ne doute pas qu'elles ne soient très sensibles à votre aimable attention. Je n'ai point de termes pour exprimer combien je suis reconnoissant de Celle qui me regarde. Soyez persu[a]dez que je La Mérite si elle peut ce mériter par le plus tendre attachement.
A.
On a tâché de prévenir Mr de Fredersdorf contre vous par les discours les plus violents de votre part contre lui.