1752-10-02, de Voltaire [François Marie Arouet] à Charlotte Sophia van Aldenburg, countess of Bentinck.

J'imagine madame que nos lettres se sont croisées.
J'ay cru jusqu'à présent que le sr Hugues(je sçais enfin le nom) retenait son fils en prison pour le corriger et luy fournissait le nécessaire. J'ignore si Mgr le prince Louis de Virtemberg a eu la bonté de répondre pour luy. Mais je sçai que le père a la volonté et le pouvoir de payer ces petites dettes comme il a déjà fait. C'est un marchand de Nancy assez à son aise. J'étais instruit que cet homme était établi à Nancy sans savoir son nom, et voylà pourquoy, je cherchais à employer des protections auprès du Roy Stanislas en faveur de son fils. Je demande votre protection madame pour avoir toutte la bible de don Calmet. Vous êtes également généreuse dans les choses spirituelles et temporelles. Je suis à vos pieds pour ma vie.

V.