à Potsdam 3 octobre [1752]
Voicy madame un petit mot de lettre pour monsieur Dancarville que vous protégez.
Vous permettrez la liberté que je prends de vous l'adresser. S'il peut venir à Potsdam incognito il me fera grand plaisir. J'en aurais bien davantage à venir vous faire ma cour. J'ay peur de vous avoir présené une requête bien indiscrette en voulant avoir la bible par votre crédit. On nous regardera peutêtre comme des alliez qui veulent partager les dépouilles de L'ennemy; mais ma plus grande crainte est que vous ne trouviez pas parmy les huguenots de Berlin la bible d'un bénédictin. C'est un ouvrage rempli de recherches très curieuses. Ce n'est pas là la bible de Saurin. Quand je n'aurais que le dictionaire et les prolégomènes de don Calmet je serais très content. Recevez mes excuses, et mes tendres respects et continuez moy vos bontez.
V.
Pardon de la méprise.