1752-08-16, de Voltaire [François Marie Arouet] à Jean Baptiste de Boyer, marquis d'Argens.

Mon cher Isaac, je fus très malade hier, je le suis davantage aujourd'hui.
Sans cela j'irais chez vous. C'est demain jour de poste. J'ai à vous parler avant que d'écrire & avant que vous écriviez. Je compte sur votre amitié & sur la bonté de votre cœur. Je vous prie instamment de passer chez moi, comptez que vous verrez un moine de qui vous n'aurez jamais à vous plaindre, qui a dit cent antiennes pour vous et qui veut vivre avec vous non pas dans l'union la plus monacale, mais la plus fraternelle. Mes respects à la virtuosa marchesa.